Le tendre de la vie.
Illustration Cuffaro
(dont j'ai oublié le prénom)
Le
couteau sur le bras, il regardait sa main !
Les choses n’étaient
plus d’aujourd’hui pour demain !
Le second souffle n’est
qu’un présage du temps
Il ne respirait plus…. Il pensait…
C’est autant !
Il ferma la poubelle où le monde
s’égraine
Avec autant d’amour que l’amour crée la haine
!
Un ruisseau d’autrefois chantait dans sa maison
Comme à
n’être plus rien il vécut en prison !
Pour Une Poésie
dont s’inventait son âme
Il aima le baiser sur le corps d’une
femme
Et parmi des chemins qui n’ouvrent pas les yeux
L’ombre,
de son corps nu, s’élevait jusqu’à Dieu !
Ce n’était
pas un soir, ce n’était pas un jour
Ni le beau ni le laid qu’on
écrit par amour,
C’était juste son bras posé sous le
couteau
Comme on dit : « Au revoir » comme on dit : « à
bientôt ! »
Il parla… Puis se tut, puis regarda le
monde
En ses tendres beautés comme beautés immondes !
Personne
ne songeait qu’il partait en silence
Avec sa Poésie sous le
bras et l’offense
Exhibée d’un peut-être : « il est
encor un Mot
Que tu n’as pas écrit depuis tes propres maux !
»
Il est peut-être bien une main malheureuse
Et l’endroit
de sa vie comme une vie douteuse !
La force lui manqua ! Les
Êtres sont souvent
Balbutiés par tout Être et chahutés au vent
!
Il n’était plus, en lui, qu’éteindre la lumière
Et ce
ne fut semblant et ni même éphémère !
Il regarda sa main,
le couteau, le sang rouge !
Était-ce l’aube encore où plus la
vie ne bouge ?
Le Poète entrevoit, dans les cieux, parsemé
Le
tendre de la vie que vous n’avez aimée !
Alain
Girard
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